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Nous distribuons des tracts, nous allons à la rencontre des habitants du Cognaçais, nous échangeons sur la situation économique, sociale et politique de notre région, de notre pays, de l’Europe.
Au cours ou au terme de l’échange avec les personnes rencontrées,
lorsque nous parvenons à l’établir, nous entendons toujours les mêmes constats,
les mêmes ritournelles : une défiance à
l’endroit des élus, de la déception, de l’inquiétude. Elles disent que si
elles vont voter, ce sera pour le
plus sympathique ou... le plus réac, qui n’a jamais été « aux
affaires », un vote épidermique, sans aucune
analyse des programmes quand il y en a un !!!.
Par ailleurs, et c’est l’objet de
ce billet, bien souvent les élus
défendent l’idée que les élections
municipales (la plus importante des consultations populaires), ne sont pas des élections politiques,
qu'il ne s'agit que de gestion. Un positionnement absurde participant à entretenir désespérance et désintérêt.
On peut en déduire qu’ils
confirment ainsi leur impuissance à agir
et même leur souhait inavouable que rien ne change dans cette société qui
les a produit et qui les adoube.
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En effet, si administrer une collectivité ce n’est que de la gestion, qu'être élu est un métier (comme ils disent), il est nul besoin d’anticiper, de
réfléchir, de se remettre en cause pour proposer un autre modèle.
Nous nous inscrivons en faux au
regard de ces allégations mensongères sans
fondement constitutionnel. Quand la politique, au sens premier et
noble du terme, n’a pas droit de cité, que le
débat public est confisqué dans un entre-soi, cela cautionne et renforce
les a-prioris sur les hommes politiques et augmente par ricochet le dédain
vis-à-vis de la politique.
Mais non, être un élu du peuple
n’est pas un métier pour lequel certains auraient une compétence particulière
et d'autres pas. Penser le contraire c'est s'inscrire dans la tradition
théocratique, royaliste, bonapartiste et vichyste de notre histoire
politique. Qui n'a rien de commun avec l'esprit comme la lettre de la
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, des travaux de la Constituante
et de la Charte
du Conseil National de la Résistance
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Nous affirmons, nous, que ces
élections revêtent aujourd'hui un caractère hautement politique, que
le jeu de cache-cache du maire sortant et du candidat de droite qui voudraient
être reconnus comme socialiste ou « UMPiste » tout en cachant
leurs emblèmes, ou celui de la candidate frontiste repeinte en bleu
marine alors que son programme, comme celui de ses semblables partout en
France, sent bon l'extrémisme ultra droitier, n'a pour seul objectif que
l'enfumage électoral dans le but unique d'être élu ou réélu.
Nous l'affirmons : oui il y a un fort lien politique entre le national
et le local et les exemples suivants l'illustrent parfaitement :
· la réforme des rythmes scolaires : locale
ou nationale ?
· les lois et réglementations qui s'imposent à tous les
exécutifs : locales ou nationales ?
· le statut des agents des
collectivités : local ou national ?
· la fermeture des tribunaux (instance
prud’homme commerce…) locale ou nationale ?
· la fermeture des hôpitaux de
proximité : locale ou nationale ?
· la baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement : locale ou nationale ?
· l'élection des Sénateurs par les Grands Électeurs dont 95% sont des élus communaux : locale ou nationale ?
· l’instauration de grandes
métropoles : locale ou nationale ?
· le pouvoir réglementaire bientôt donné aux
régions : local ou national ?
Dans ce contexte il n'est pas
étonnant et au contraire très significatif que près de la moitié des actuels
ministres sont candidats aux municipales.
ALORS PAS POLITIQUES, LES ELECTIONS MUNICIPALES ?
Photo JM Pascal |
Ces choix politiques nationaux, comment les élus locaux peuvent-ils les
assumer quand ils affaiblissent notre territoire, son tissu économique et
social ?
Ils ne peuvent pas, ils condamnent mollement et font des
pirouettes pour dire qu’ils ne sont pas d’accord, alors que dans le même temps
ils font allégeance à leur parti pour
conserver leur siège.
Ce qu’il y a de plus étonnant,
c’est que ceux qui se sont opposés localement en participant à des mouvements
sociaux mais aussi en dénonçant publiquement ces situations. n’appellent pas à revenir à une politique conforme à leurs
convictions affichées et qu’ils ont défendue.
Où est la sincérité de leurs engagements ?
En ce qui nous concerne :
Nous savons que malheureusement
ce qui conduit à ces forfaitures à
ces renoncements idéologiques sont
dictés par l’incommensurable désir d’être
élu, c’est pourquoi :
- nous ne
cumulerons pas les mandats
- nous
inscrivons notre programme sur deux mandats consécutifs
- nous
diviserons la totalité des indemnités par 33 élus,
- nous
mettrons en place une commission financière présidée par un élu de l’opposition
etc.
C’est faire de la politique autrement.
Nous avons la force de nos convictions,
et la ferme volonté de dire,
de faire, d’agir pour l’intérêt général, sans qu’il soit besoin, sous des
prétextes fallacieux, de dissimuler la
nature de notre engagement.
N’est-elle pas plus belle la vie comme cela !!!!!
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