S comme Sécurité Sureté comme Société, lieu
d’interactions sociales complexes et de conflits
S comme Sottise quand les Hommes se dénoncent par pure cupidité, par avidité et par peur de l’autre
Certains droits réservés conner395 |
Avant de vous exposer
l’analyse que nous avons de l’insécurité ou du sentiment d’insécurité, de sa genèse
et des réponses globales que nous souhaitons apporter. Il est utile
de dire deux mots sur la course que se livrent
les autres listes sur ce sujet déterminant au regard de la situation économique et sociale à laquelle nous sommes confrontés.
Nous y sommes -il fallait s'y attendre- Cognac
c’est Chicago, donc Big Brother va nous
guetter : voisins, citoyens
vigilants, ou vidéo surveillance. Pendant
que les têtes de liste concurrentes à la nôtre, arguent que l’insécurité n’est pas un tabou et qu’il
faut en parler, ils ne traitent pas les véritables
causes de la délinquance. C’est en fait, une diversion pour éluder les
véritables problèmes.
Ces propositions
qui ne distinguent pas une liste d’une autres et qui interrogent sur l’idée
qu’ils ont du vivre ensemble, sont en
l’espèce inappropriées, voir coûteuse
pour notre commune. Elles ont pour seul but de satisfaire un certain électorat,
rien de plus, car d’autres solutions sont possibles. Elles relèvent d’une méconnaissance totale des situations
qui conduisent des personnes à commettre des actes délictueux et ne sont
certainement pas la solution. Elles sont la traduction d’un profond mépris du droit fondamental à la vie privée et
représentent une véritable menace
pour la liberté.
En
ce qui concerne plus
particulièrement la vidéo
surveillance,
ce dispositif est au diapason des intérêts
de l’oligarchie et des grands
groupes
positionnés sur ce juteux marché (Veolia et Vinci notamment). La
vidéo surveillance peut avoir une efficacité relative. C’est le
cas par exemple en milieu fermé (entrepôts banque, etc.) On doit
admettre les
limites
de la VS en milieu ouvert et sa généralisation dans l’espace
public. Une caméra n’a jamais rien empêché, au mieux elle
conduit à déplacer
géographiquement la délinquance.
Plus sûrement encore, elle ne fait qu’escamoter la question
centrale :
la présence
et donc diminution
des moyens humains du ministère de l’intérieur.
Voilà la société qu’ils proposent de
construire : une communauté
d’individus épiés, suspicieux et
qui se surveillent dans un climat
délétère encouragé.
Comment dès lors cimenter cette dernière et établir
une relation de confiance, mais aussi favoriser le respect, la tolérance si
nécessaire à la cohésion sociale ? Cela nous rappelle des
heures sombres de notre histoire.
La diversité des motifs
d’inquiétudes est importante depuis plusieurs années. Ces inquiétudes,
quelle qu’en soit la nature, concourent à un sentiment d’insécurité
qui va grandissant.
Ce besoin de sécurité se traduit dans tous les
aspects du quotidien. Cette notion est donc omniprésente dans les préoccupations des citoyens Il prend
différents visages qui ne relèvent pas du même ordre :
-
sécurité de l’intérieur par rapport au terrorisme
-
sécurité des libertés individuelles…
-
sécurité nationale
-
sécurité sociale (chômage, santé…)
-
sécurité aérienne
-
sécurité routière
-
sécurité alimentaire
-
sécurité identitaire, etc.
L’insécurité
est donc devenue une menace existentielle !!!!!
Or, ce sentiment diffus d'insécurité, amplifié par le système médiatique,
trouve bien souvent son origine dans
un mal être social. Mais cette cause
sociale n'est jamais avancée car ce sentiment d'insécurité sert l'intérêt des dominants.
Certains droits réservés conner395 |
Les médias, à grand renfort de
« maux » et de reportages
ciblés, mettent en exergue, sur « commande », des faits de
violences physiques sur les personnes et d’agressions sur les biens.
Nous
passons, nous, spectateurs, aux heures de grande écoute, d’un cataclysme
à une guerre, à un vol avec violence, ou non.
Ces faits
relatés avec force commentaires, sont traités en boucle en 30 secondes, ils
accusent bien souvent ceux qui n’en
sont que les instruments et exécutants.
Certains droits réservés Dave Smith |
Aucune analyse n’en est faite, le
contexte n’est pas expliqué, les journalistes laissent entendre, sans le dire
vraiment que nous sommes tous concernés, que ça peut nous arriver. Il est alors
facile de faire accepter qu’une
réponse sécuritaire soit la seule possible et d’en faire l’apologie.
A contrario, le temps télévisuel développe beaucoup trop rarement des situations de courage, d’empathie et de solidarité qui se déroulent à travers le monde, à chaque minute qui passent.
A contrario, le temps télévisuel développe beaucoup trop rarement des situations de courage, d’empathie et de solidarité qui se déroulent à travers le monde, à chaque minute qui passent.
Ces situations ne font pas
l’objet d’un vrai traitement télévisuel, alors qu’il suffirait de
changer de contenu programmatique, pour montrer que le monde n’est pas
que violence et qu’il est aussi fait de bonheur, de plénitude,
d’espérance, de paix et de fraternité. Prenons le pari que si ces fait étaient relatés
à proportion réelle, ils couvriraient plus de 90 % du temps d’antenne.
L’angoisse que les faits violents développent est donc alimentée par des séquences à
répétitions. On nous montre, alors, que des solutions sont susceptibles
d'endiguer cette insécurité et qu’elles passent entre autre par la répression,
la vidéo surveillance, les citoyens vigilants, l’armement de la Police Municipale, etc...
Certains droits réservés T. Mare |
L'objet de ces propos n’est pas
de nier ces violences. Il a aussi pour
objectif de rappeler que d’autres violences sociales sourdes sont
faites quotidiennement aux hommes et aux femmes, à notre planète, et que ces
dernières sont destructrices de notre environnement ainsi que du lien social
et occasionnent mille fois plus de dégâts sociaux et d’insécurité.
Notre engagement en politique est d'expliquer qu'une lecture différente des faits et des réponses à mettre en œuvre est possible et que des solutions ne relevant pas de la simple réponse sécuritaire sont envisageables.
Notre engagement en politique est d'expliquer qu'une lecture différente des faits et des réponses à mettre en œuvre est possible et que des solutions ne relevant pas de la simple réponse sécuritaire sont envisageables.
Dès lors, nous devons nous interroger sur ce qui
nous permet, dans la diversité, de faire société. Pour nous, militants
de gauche, c’est la nature et le contenu du contrat social qui nous
est proposé. Mais celui-ci doit être
clairement énoncé et égalitaire dans sa
déclinaison.
Pour nous, en opposition au
discours lénifiant, caustique et démagogique, il suffit de réaffirmer la
primauté d’un projet politique où l’humain est au centre de nos
préoccupations : c’est ce qui guide notre engagement politique.
Ce
postulat alimente notre combat politique de tous les instants pour construire et proposer une société
plus solidaire, donc plus « sociabilisée » qui inévitablement
débouche sur une société plus sécuritaire.
En effet, nous affirmons que l’ordre
social est bouleversé, compromis quand le pacte social est rompu. Il l’est quand son socle n’est pas
l’intérêt général, mais l’intérêt d’une classe dominante, qui s’accapare
les richesses avec un appétit sans fin, qui crée de la pauvreté, de
la précarité. C’est cela qui est
source d’insécurité.
Nous devons donc combattre cette inégalité en priorité et non seulement ses conséquences, comme c’est malheureusement toujours le cas.
Nous devons donc combattre cette inégalité en priorité et non seulement ses conséquences, comme c’est malheureusement toujours le cas.
Certains droits réservés Isaszas |
Si notre monde était plus juste, si
les libertés publiques n’étaient pas bafouées et si les préceptes
de notre République étaient mis en œuvre : Liberté – Égalité – Fraternité, alors la préoccupation de sécurité et le sentiment d'insécurité
qui en découlent seraient en partie résolues.
Face aux inégalités
grandissantes, à la justice de classe mise en œuvre, à l’opinion
anesthésiée par un discours et des solutions qui confortent le Capital et la
finance, cela ne peut que produire de la violence, sous toutes les
formes et créer de l’insécurité.
C’est donc le fruit de ce choix
de société qui va conduire à une expression sécuritaire du
politique, puis des citoyens, pour combattre l’insécurité qu’elle produit.
Nous avons, nous, une tout autre réponse qui
est de s’attaquer aux
causes réelles de cette situation et pas seulement aux faits divers si insupportable qu’ils soient. Ceux-ci
font les choux gras de la presse et satisfont les puissants, car ils éloignent les citoyens des
préoccupations qui pourraient conduire à vouloir remettre en cause le système qui crée cette insécurité.
En combattant l’austérité, la précarité, en donnant les moyens aux plus
faibles d’entre nous de pouvoir vivre par le partage, au-delà de la
solidarité, nous
lutterons, à tous les niveaux, contre l’insécurité
sociale, qui est liée à la pauvreté.
Certains droits réservés PICTR73 |
C’est en mettant en place une Police
Municipale de proximité, d’écoute, qui aura pour mission la
formation et la prévention, que nous lutterons efficacement contre ce
sentiment qui ronge et paralyse notre société et gangrène nos villes et nos
campagnes.
Elle aura pour fonction de se consacrer au vivre ensemble dans le cadre d’un îlotage effectif, par quartier et nous y mettrons des moyens et entre autre un véritable « hôtel de police municipale ».
Elle aura pour fonction de se consacrer au vivre ensemble dans le cadre d’un îlotage effectif, par quartier et nous y mettrons des moyens et entre autre un véritable « hôtel de police municipale ».
Nous réaffirmerons que la Police
Municipale, au travers de son rôle de médiation, continuera à travailler
avec la Police d’État à qui revient la répression.
La Police
Municipale, bien souvent dénommée la Police du Maire, doit
être avant tout la police au servicedes citoyens en étant au
plus près de leurs préoccupations, en
construisant une relation de confiance réciproque pour encourager la tolérance
et la solidarité de voisinage qui débouche sur le respect de la
différence, facteur important de lien social et de sécurité.
C’est
cette police que nous voulons !
Une citation pour
terminer : « Notre liberté est menacée par le besoin de sécurité et
la sécurité elle-même est menacée par le souci obsédant qu’on en a » Norbert BENSAIB
Résistons
par les actes
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