Intervention des élus du PG au conseil municipal du 23 mai 2013
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L'adoption du contrat
local de santé, nous est proposé aujourd'hui... pour permettre de
valoriser des actions qui existent déjà...
Ce contrat inscrit
dans le marbre l'accord de l'ARS (Agence Régionale de Santé) et d'une commune.
Il est un des outils qui contribuent à la mise en place du Plan Régional de
Santé (PRS) qui lui, décline les objectifs et les mesures prévues par l'Agence
Régionale de Santé - bras armé de l'état pour mettre en oeuvre la loi HPST…
(Hôpital-Patient-Santé-Territoire, autrement surnommé "Loi
Bachelot").
Derrière ces
sigles, des mots qui chantent une jolie chanson mais qui sonnent à nos oreilles
comme de véritables impostures, car, croyez moi, le respect des droits des usagers
et la réduction des inégalités sont bien le cadet des soucis qui ont animés la
création de cette loi .
Derrière
tout ça , que voit-on se profiler ?
Comme dans
d'autres domaines, nous sommes face au démantèlement méthodique,
sournois mais efficace des services publics et face à leur
privatisation.
La Coordination
Nationale des Comités de Défense des Services Publics, association
dont beaucoup d'entre nous, ici, font partie, ne s'y est pas trompée, elle
réclame, depuis longtemps l'abrogation de cette loi scélérate
qui piétine le système de santé français.
La loi HPST
est dans la droite ligne de la RGPP (Réforme Générale des
Politiques Publiques). Elle instaure une nouvelle « gouvernance »,
elle prône l'hôpital-entreprise dans lequel la gestion doit
être comparable à celle du système marchand... Donc à des années lumière du
« chacun utilise selon ses besoins et cotise selon ses moyens »
qui a permis, au lendemain de la guerre à des hommes soucieux de l'intérêt
général d'inventer le système social français.
La loi
HPST exige, sous prétexte de ré-organisation, de bonne gestion :
- le regroupement des hôpitaux (avec pertes de lits, perte de la proximité....)
- ferme des services, des maternités, des urgences
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Le personnel,
outre « l'évolution » de son statut qui, à mon avis, ressemble plus à
une régression qu'à autre chose, est, comme dans d'autres sphéres, relégué au
niveau d'une « variable d'ajustement »...
Encore une formule de communicant pour dire précarisation....
La loi HPST ne
parle plus de Services Publics mais de « missions » de sevice
public... façon déguisée de faire glisser, de faciliter le passage du public au
privé... en toute bonne foi et en toute légalité, les « missions »
lucratives tombant souvent dans les même escarcelles...
Les patients,
quant à eux, s'ils veulent être soignés devront mettre la main au
portefeuille... S'il est vide advienne que pourra... Remettre les
soins à plus tard, laisser s'aggraver son état de santé.
Le problème de la désertification
médicale, lui, a été prudemment abandonné en cours de route.
Avant l'ére du
président Hollande, nous avons combattu cette loi, avec à nos côtés, nombre
d'entre vous, aujourd'hui rien n'a changé : la loi est toujours là.
Le Contrat Local
de Santé est un des dispositifs de cette loi, il n'est qu'un cadre technique,
qui n'apportera rien de plus aux usagers, rien de plus aux acteurs locaux (les
fonds ne cessent de diminuer sur notre territoire), nous voterons contre cette
contractualisation, qui légitime et actualise la mise en place de la
loi Bachelot.
La
loi HPST doit être abrogée et non tacitement acceptée
par sa prise en compte au niveau local au travers de ce contrat local de santé.
par sa prise en compte au niveau local au travers de ce contrat local de santé.
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