jeudi 28 août 2014

LA FINANCE A MAINTENANT UN NOM AU GOUVERNEMENT

Qui aurait pu croire que l'impudence de Manuel Valls irait jusqu'à nommer un banquier d'affaires ministre de l'économie ? Tout le monde se rappelle la fameuse phrase du discours du Bourget de Hollande : « la finance n'a pas de nom. Et pourtant elle gouverne ! ». Le peuple souffre ? Le gouvernement répond : ce qui nous importe c'est le satisfecit des marchés, du Medef et de Madame Merkel.
C'est terrible pour notre pays. Ceux qui appelaient encore ces derniers jours F. Hollande à changer de cap ont leur réponse : il continuera coûte que coûte avec la même politique. Il n'a jamais été aussi éclatant que ce gouvernement ne tient que grâce à la constitution de la 5ème République. Dans n'importe quel autre système, un président ayant perdu deux élections de suite, à 17 % d'opinions favorables et un premier ministre à 37 % auraient été renvoyés. Pas en France. Le discrédit de cet attelage est tel, ainsi que leur obstination à maintenir la baisse des dépenses publiques et la casse des droits sociaux, que 3 ministres ont préféré ne pas rempiler, en plus de Montebourg renvoyé. Du jamais vu! Puisque la composition de ce nouveau gouvernement soulève tant d'indignation sur certains bancs du PS, ils doivent être cohérents jusqu'au bout et, le moment venu, refuser la confiance à Manuel Valls en votant contre et pas seulement en s'abstenant. 
 
Nous le disons clairement : le PG est prêt à travailler avec tout le monde mais dans la clarté. Nous refusons l'ambiguïté. Dans cette période de crise économique et sociale qui se double d'une crise politique et institutionnelle, la réponse ne peut-être des jeux politiciens dans une course à l'échalote pour 2017. Notre pays mérite mieux. La 5ème République est à bout de souffle. Pour exiger une 6ème République, sociale et écologique, avec de nouveaux droits et des institutions démocratiques, quelle meilleure forme qu'une Constituante pour redonner la parole au peuple ?
En cette rentrée politique, c'est la bataille que nous voulons mener, bien évidemment sans abandonner les autres terrains de lutte comme l'emploi, la transition énergétique, le refus du GMT, de la réforme territoriale. Pour cela le BN a décidé de modifier notre organigramme de direction. Nous tournons donc la page de la coprésidence qui ne correspond plus à cette nouvelle étape. Je remercie tous les adhérents du PG pour ces 4 ans passés en tant que coprésidente aux côtés de Jean-Luc Mélenchon. Il y a eu des moments difficiles, mais combien de moments exaltants. Je suis fière de ce que nous avons construit tous ensemble, de ce parti écosocialiste. Je resterai évidemment engagé pleinement à de nouvelles fonctions tout comme Jean-Luc qui va consacrer beaucoup de temps désormais à ce mouvement pour la 6ème République dont la période a besoin.
Hier comme aujourd’hui, je n'ai qu'un conseil : on ne lâche rien !
Martine Billard

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